
Alors que les lieux culturels demeurent clos, le spectacle vivant s’invite dans la rue. Fin décembre 2020, à l’initiative de Katia Blanbaton, une vingtaine d’élèves de l’école Saltim’Danse, située à Octeville-sur-Mer, près du Havre (Seine-Maritime), ont investi l’espace public, évoluant sur Run Boy Run de Woodkid.
Un clip en ligne permet de revivre ces retrouvailles collectives dansées et de découvrir des images pleines de grâce et d’énergie.
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Une chorégraphie optimiste
En mars 2020, alors que l’école de danse travaillait activement sur son spectacle de fin d’année, une comédie musicale dansée inspirée du film Moulin rouge de Baz Luhrmann, eut lieu le premier confinement.
Le confinement a coupé tout le monde dans son élan. On a continué les cours en zoom, mais nous n’avions pas l’opportunité de nous produire. Puis, est intervenu le second confinement, après une brève reprise en septembre. J’ai eu l’idée de proposer un projet vidéo, tourné dans la ville, pour permettre de se retrouver et de partager un temps fort ensemble.
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« Bossée pendant 15 jours », seulement, cette chorégraphie invite à l’optimisme.
C’est ce que m’inspire ce morceau de Woodkid, qui invite à courir, à avancer et à regarder devant.
VIDÉO. Run Boy Run, une chorégraphie de Saltim’danse :
Le Havre à l’honneur
Si le clip célèbre la danse et le mouvement, il rend aussi hommage au Havre. Différents sites ont été choisis pour décor :
J’ai effectué des repérages dans les rues du Havre. De nombreux endroits méritent d’être mis à l’honneur et la vidéo permet de mettre en valeur la ville. On s’est concentré sur la plage et l’arche aux conteneurs pour ce clip, mais j’ai en tête d’autres lieux pour de prochaines vidéos.
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Un spectacle à ciel ouvert
Bénéficiant de belles lumières, les danseuses ont ainsi pu évoluer dans un cadre somptueux que restitue la vidéo.
On a eu la chance de capturer ces lumières. On a filmé ça avec les moyens du bord et deux drones. C’est très amateur, mais j’espère que le clip restitue le plaisir que nous avons eu à danser ensemble.
VIDÉO. Saltim’danse en confinement :
L’école devait présenter un spectacle, le week-end du tournage. « Finalement, ça s’est transformé en spectacle de rue. Les passants s’arrêtaient, profitant de notre chorégraphie. On a vraiment senti que le public a besoin du spectacle vivant et que ça lui manque », poursuit Katia.
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Communiquer sa passion
Si la chorégraphie a été apprise en solo, dans son salon, par chacune des danseuses, elle a pu s’épanouir dans l’espace public, restituant la force du mouvement et donnant corps au collectif :
Les élèves étaient tellement heureuses de danser ensemble. Elles ont mis une belle énergie dans cette chorégraphie. Mettre ce clip en ligne, c’est une autre manière de communiquer notre passion.
Si le plaisir était au rendez-vous, les danseuses n’ont qu’un souhait : retourner en salle très vite et « monter un spectacle pour le mois de juin. »
En attendant, Katia a d’autres idées de vidéos : « On devait monter Moulin rouge. Tous les costumes sont prêts. On imaginerait bien tourner un clip au Magic Mirrors, un décor superbe qui correspond bien à l’esprit du spectacle. »
À bon entendeur, salut !