Pendant longtemps, le gaming n’a pas eu bonne presse. Il était même accusé des pires maux à tel point que l’OMS a classé le trouble du jeu vidéo comme une maladie en 2019, un changement interviendra dès 2022. L’institution internationale pointait alors le risque de perte de contrôle qui pourrait conduire les joueurs « à accorder une priorité au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables ».
L’aspect social des jeux vidéo est salué
Depuis, les études se succèdent et vont dans une autre toute autre direction. C’est justement le cas de ce travail des chercheurs de l’Université de Limerick en Irlande. Ils estiment ainsi que que les jeux vidéo pourraient constituer une alternative « accessible et non stigmatisante aux services de santé mentale ».
Les scientifiques reconnaissent que le jeu excessif peut avoir des effets négatifs en matière de santé mentale mais le plaisir éprouvé en jouant peut aussi se traduire en bien-être dans la vie des gameurs. C’était notamment le cas en plein cœur de la crise sanitaire où bon nombre d’entre eux n’avaient pas trop l’occasion de sortir de chez eux et de rencontrer du monde.
Repris par nos confrères de Gentside, les chercheurs reviennent également sur les aspects positifs de cette pratique. Il en va ainsi du soulagement du stress qui peut passer par le gaming en prenant du recul sur les événements d’une journée.
De même, les gameurs peuvent contrer les effets de la solitude en échangeant sur les plateformes de streaming avec d’autres utilisateurs, ou en nouant des liens sur des jeux multijoueurs qui débouchent souvent sur des amitiés réelles.
Enfin, les jeux vidéo permettent une expression de soi et une prise de confiance qui passe parfois par la personnalisation d’un personnage, l’adoption d’un style de jeu et d’autres affirmations de préférences.
Ces constats ne sont pas finalement pas si surprenants et rejoignent les résultats de précédentes études. Ainsi, un sondage mené récemment par WePC aux États-Unis a permis d’établir que la plupart des répondants jouaient pour différents motifs liés à la santé mentale pendant le confinement.
