L’ancien joueur croate Ivan Ljubicic, qui a été nommé ce mardi à la tête d’une mission au sein de la Fédération française de tennis (FFT), a tenté, dans un entretien avec L’Equipe, une comparaison osée entre le tennis tricolore et le Real Madrid.
Le soldat Ivan Ljubicic à la rescousse du tennis français. Ce mardi, l’ancien vainqueur de la Coupe Davis en 2005 avec la Croatie a officiellement signé un contrat de mission avec la Fédération française de tennis (FFT). L’objectif ? Contribuer à replacer le tennis tricolore sur le devant de la scène dans l’optique des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Pour cela, la FFT compte sur l’appui de l’homme de 43 ans à la stature internationale, en témoigne notamment son statut de coach de Roger Federer de 2015 à 2022.
Ljubicic veut développer le potentiel des jeunes joueurs tricolores
Dans un entretien accordé ce mardi dans les colonnes de L’Equipe, l’ancien numéro trois mondial réaffirme son ambition de remettre la France là où elle doit être. “Je vais essayer de faire prendre conscience aux jeunes qu’ils peuvent vraiment le faire, qu’ils peuvent être ambitieux, qu’ils peuvent avoir des buts élevés”, explique-t-il avant d’ajouter : “Ce sentiment a peut-être été perdu ces 10-15 dernières années en France. Ce n’est pas un secret que les résultats actuels du tennis français ne sont pas du niveau auquel on peut s’attendre. Je suis très excité de voir comment je vais pouvoir aider.”
Les relations privilégiées de Ljubicic avec le président de la Fédération Gilles Moretton, rencontré lors de son premier succès sur le circuit ATP à Lyon en 2001, lui ont ouvert les portes d’un poste résolument tourné vers l’avenir, comme le montre le nom de la mission : “Ambition 2024”.
“Comme si le Real Madrid n’avait rien gagné depuis longtemps”
Le Croate, comme il le confie dans le quotidien, se risque ensuite à une comparaison osée avec le vainqueur de la dernière Ligue des champions de football, afin d’illustrer le potentiel – selon lui – du tennis français. Tout en faisant le parallèle avec la légende Federer, dont il a été l’entraîneur à partir de 2015. “C’est comme si le Real Madrid n’avait rien gagné depuis longtemps. D’une certaine manière, c’est aussi comme ça que j’ai commencé avec Roger (Federer), qui n’avait pas gagné des titres en Grand Chelem pendant quatre ans. C’est un peu le même sentiment qui m’anime. Il y a chez vous un potentiel énorme, avec ce nombre si important de jeunes qui jouent bien au tennis.”
Habitué à suivre son fils de 14 ans sur des tournois dans l’Hexagone, l’ancien gros serveur entend comprendre comment les jeunes pousses françaises qui cartonnent régulièrement sur le circuit junior n’arrivent pas à passer le cut sur le circuit professionnel. À titre d’exemple, il faut aujourd’hui remonter au 44e rang à l’ATP (Arthur Rinderknech) pour trouver le joueur tricolore le mieux classé.
