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Tennis: “Des méthodes brutales ?”, Moretton répond aux attaques sur son management

Alors que RMC Sport et Mediapart ont récemment révélé des témoignages sur son management au sein de la Fédération française de tennis, Gilles Moretton, le président de l’instance, contre-attaque dans une interview à L’Equipe ce jeudi soir.

Gilles Moretton répond aux accusations. Courant février, des révélations de RMC Sport et de Mediapart ont mis en lumière un management brutal, des vagues de départ inédites ainsi qu’une gestion des finances douteuses au sein de la Fédération française de tennis. Ce jeudi, dans les colonnes de L’Equipe, le président de l’instance rejette ces attaques.

Les nombreux témoignages recueillis par RMC Sport décrivent une République de la terreur et une ambiance de “malaise permanent” dans les couloirs de la Fédération. Avec dans l’esprit de salariés la peur d’être “la cible du jour, celui qu’il faut fusiller”, comme le raconte un ancien salarié qui a voulu rester anonyme. Depuis l’arrivée à la présidence de Gilles Moretton il y a deux ans, on dénombre près de 130 départs, d’après nos informations.

A titre de comparaison, 37 départs nous ont été rapportés pour la première année de la mandature Giudicelli (élu en 2017). Sur plus de 400 salariés (effectif communiqué lors de la dernière assemblée générale), le chiffre apparait donc important et surtout bien au-delà de la traditionnelle rotation d’effectif qui se produit lors d’une nouvelle présidence. Plus alertant au regard du code du travail: ces licenciements de salariées en plein arrêt maladie (interdits par la loi sauf circonstances bien précises). La direction générale prétextant “des arrêts maladie de complaisance” d’après plusieurs sources.

“À un moment donné, je dis stop”

Concernant ces largesses budgétaires, certaines sources dénoncent “le budget consacré aux travaux de décoration et de réaménagement de son bureau personnel” ainsi que “le restaurant du court central ‘Carré RG’ de Roland-Garros” alors que ces locaux étaient “flambant neufs” dans la logique des travaux de rénovation du stade. D’autres observateurs du tennis fédéral dénoncent également “une République des copains”.

“Je sais comment je suis: exigeant et ambitieux pour la fédération, mais je ne suis pas ce qui est décrit dans la presse, peste le dirigeant auprès de L’Equipe. J’ai survécu à une campagne électorale affreusement violente (contre Bernard Giudicelli). C’était la guerre, la guerre ! Aujourd’hui, je vois resurgir les boules puantes. Il y a eu de la diffamation et aujourd’hui on invente de la corruption, du détournement de fonds publics et la terreur à la fédé. À un moment donné, je dis stop, stop !”

Au sujet des nombreux départs, Gilles Moretton demande à comparer “ce qui est comparable”. “Sur 33 départs en 2022, vous en avez 8 vers Paris 2024 ou la Coupe du monde de rugby. Au total il y a eu, c’est vrai, dix ou onze licenciements pour faute et faute grave. Est-ce que tout ça a déteint sur l’ambiance à la fédération ? Oui, forcément. (…) Nous essayons d’améliorer les choses. Mais des méthodes brutales ? Très sincèrement, je ne pense pas.”

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