

« Tester, tracer, isoler »… Le mantra du gouvernement répété à l’envi pendant les deux premières années de l’épidémie de Covid-19 vit ses dernières heures. Certes, à la mi-janvier, le taux de dépistage était d’ores et déjà à son plus bas niveau depuis août 2020 et rares étaient encore les personnes recevant des notifications de cas contacts de l’Assurance-maladie. Mais c’est la mesure la plus symbolique de la période du Covid qui est levée mercredi 1er février : l’isolement systématique pour les personnes diagnostiquées positives n’est plus requis. Par ailleurs, les cas contacts ne sont plus priés de faire un test à J + 2. Avec l’abandon de ces deux mesures instaurées le 3 janvier 2022, les autorités semblent vouloir tourner la page du tsunami Omicron.
Le 31 janvier signe également la fin du téléservice Contact Covid, qui permettait de rechercher les cas contacts autour d’une personne contaminée. Une conséquence très concrète est, en cas d’arrêt maladie lié au Covid-19, le retour du délai de carence avant le versement d’indemnités journalières par la Sécurité sociale, comme le précise un décret paru samedi 28 janvier au Journal officiel.
Enfin, à partir de mercredi, un consentement oral sur le partage des données personnelles sera demandé à toute personne se faisant tester en pharmacie ou en laboratoire. En cas de refus, il ne sera plus possible d’obtenir un certificat de test négatif. Mais le résultat du test restera bien consultable dans tous les cas et les données ainsi anonymisées seront toujours utilisées pour la surveillance épidémiologique.
- S’agit-il de la fin des mesures contre le Covid-19 ?
Cette décision du ministère de la santé s’appuie sur les recommandations formulées par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) dans un courrier envoyé le 26 janvier. Selon son auteur, Didier Lepelletier, « il faut continuer à surveiller les indicateurs épidémiologiques pour pouvoir remettre des mesures en place si nécessaire ». Le président du HCSP précise que l’institution ne recommande pas de mettre fin à l’isolement et au dépistage des cas contacts, « mais de ne plus y avoir recours systématiquement ». « Il s’agit d’une évolution pour s’éloigner de l’aspect obligatoire de ces mesures et inculquer dans la population des gestes universels d’hygiène pour une protection des plus faibles », insiste M. Lepelletier.
Un plaidoyer en faveur des gestes barrières, donc, plutôt qu’un blanc-seing donné à la population pour ne plus se protéger. Au cœur des bons réflexes à adopter : le port du masque dès l’apparition de symptômes évoquant une maladie respiratoire.
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