
Le musicien libanais Elias Rahbani s’est éteint, lundi à l’âge de 83 ans, après une carrière artistique riche et jalonnée de plusieurs chefs d’œuvre. Selon un proche de la famille, il est décédé des suites du coronavirus.
De nombreux artistes libanais et arabes ont déploré la disparition de Rahbani le qualifiant du “grand qui a quitté la scène artistique pendant la plus belle époque de l’histoire de la chanson libanaise et arabe”.
Frère cadet de Mansour et Assi, eux aussi musiciens de renom, Elias était également pianiste et chef d’orchestre, avait à son actif 6 500 œuvres au total. Des chansons, des opérettes, des génériques d’émissions radiophoniques, des musiques de téléfilms, des hymnes divers (plusieurs francophones, un hymne pour le Congrès américain et 150 hymnes – certains pour des partis – libanais)… Et plus de 3 500 jingles publicitaires, un domaine dans lequel il a été pionnier au Moyen-Orient.
Le président de la République, Michel Aoun, a rendu hommage à l’artiste le qualifiant de « dernier géant de la famille Rahbani, fondement de la gloire artistique du Liban ».
« Le regretté artiste (…) a épousé l’esprit oriental et les techniques occidentales. Il excellait dans les deux disciplines, l’Orient l’honorait et l’Occident le distinguait dans ses langues », a écrit le chef d’Etat sur le compte Twitter de la présidence libanaise.