Par Gaëtan de Capèle.
À l’heure des vœux, Bruno Le Maire, missionné pour relancer l’économie, aurait sans doute préféré délivrer un message plus plaisant. L’époque, hélas, ne s’y prête pas: avec un virus qui persiste et qui mute, «le plus difficile est devant nous», annonce-t-il d’entrée de jeu à ceux qui rêvaient de jours meilleurs. Diagnostic très largement partagé par tous ceux qui décortiquent dans les moindres détails les plis et replis d’une économie soumise à l’intenable épreuve dustop-and-go : mise à l’arrêt au printemps, relancée à l’été, à nouveau stoppée à l’automne, réoxygénée à Noël en attendant une probable interruption dans les semaines à venir… la machine, à force de cahoter, n’en finit pas de se détériorer.
Pour l’heure, les puissants pare-feu érigés par le gouvernement masquent la réalité des choses. L’effondrement de l’activité – nous aurions subi une récession historique d’environ 10 % en 2020 – ne s’est pas encore totalement matérialisé dans l’économie réelle. Certes, de nombreux commerces
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