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L’économie et ses possibles – Les Échos

Publié le 6 janv. 2021 à 14:45

La société née des révolutions industrielles successives a permis des progrès spectaculaires pour nos économies occidentales, que ce soit en termes de productivité, de croissance, d’innovation. Cette époque bénie n’est plus. Et l’économie « hyperindustrielle » dans laquelle nous baignons plus que jamais est une impasse écologique. Pour Pierre Vetz, ingénieur et sociologue, la solution n’est pas dans la décroissance ni dans une quelconque « croissance verte », qui, à ses yeux, est devenue un fourre-tout hétéroclite. Le défi de nos sociétés est de passer d’une économie de la possession à une économie de l’accès, c’est-à-dire, comprendre et accepter que la santé, l’éducation, la culture, tout comme la mobilité par exemple, ne sont pas des charges pesant sur l’économie dite « productive », mais des moteurs essentiels de la création de valeur, « y compris de valeur industrielle et exportable », insiste Pierre Vetz.

Nouvelle grammaire productive

Cette économie durable, c’est bien une économie de services, vers laquelle nous sommes déjà tournés, mais qui manque de cadres structurés aux échelles européennes et nationales. « Tous les plans de relance et de financement verts risquent d’arroser le sable si nos sociétés ne sont pas capables de définir ces cadres généraux », pointe Pierre Vetz. Les Etats, dans la vision de l’auteur, ont donc un rôle majeur à jouer dans cette « nouvelle grammaire productive » à laquelle nous n’échapperons pas, si nous voulons continuer à produire tout en préservant notre environnement.

« L’économie désirable. Sortir du monde thermo-fossile »

Pierre Veltz, Ed. du Seuil, parution le 7 janvier, 128 pages, 11,80 euros.

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