Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration (MEFRA) a publié, dans son dernier avis, les délais de paiement déclarés par les EEP concernant le mois de novembre 2020 et ce, au niveau de la rubrique de l’Observatoire des Délais de Paiement (ODP) sur le portail dudit Ministère.
A noter que cette publication à caractère mensuel s’inscrit dans le cadre de la démarche progressive adoptée par le MEFRA depuis la première publication effectuée le 31 octobre 2019. Les moyennes des délais de paiement déclarés par l’ensemble des établissements et entreprises publiques EEP se sont à nouveau allongés, pour le dernier mois de novembre, après qu’il soit tombé remarquablement il y a des mois.
L’Observatoire des délais de performance du ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration a déclaré dans ses chiffres récemment publiés que le délai de performance moyen enregistré à la fin du mois de novembre était de 41,76 jours, contre 40,33 jours à fin octobre contre , 38,68 jours à la fin de septembre, 38,02 en août 2020, 40,50 en juillet 2020, 40,58 jours en juin 2020 et 42 jours à fin décembre 2019.
La Performance Deadlines Monitor publie en continu depuis 2019 des données sur les institutions publiques enregistrées pour les durées de performance les plus longues et les plus basses, en plus des institutions qui ne fournissent pas de délais de performance et qui ne traitent pas les plaintes des fournisseurs. Et il vient en plus des institutions publiques et des contrats autorisés pour la plus longue durée de la Société des Etudes et Réalisations Audiovisuelles (SOREAD), avec environ 212 jours, suivi par la Société Nationale pour la Réalisation et la Gestion des Stades (SONARGES) avec 211jours. La liste comprend également l’Office national de l’électricité et de l ‘eau potable (ONEE) pendant 134 jours, puis l’Agence urbaine de Nador avec 130 jours, la Royal Airlines (RAM) pendant 125 jours et l’Université Chouaïb Doukkali pendant 120 jours.
Pour ce qui est des établissements publics et des entreprises autorisées pour la période de performance minimale, l’Agence Urbaine d’Agadir vient avec un jour, puis l’Agence Urbaine d’El Jadida – Sidi Bennour avec quatre jours, puis l’Agence Urbaine d’Al Hoceima et Beni Mellal avec cinq jours, et le Fonds Central de Garantie (CCG) avec cinq jours.
En ce qui concerne les institutions publiques et les entreprises qui ne traitent pas les plaintes des fournisseurs, il y a l‘Université Hassan II à Casablanca avec 23 plaintes, l’hôpital universitaire Mohamed VI Oujda avec 4 plaintes et l’Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations avec 3 plaintes. Les périodes de haute performance des institutions étatiques touchent principalement les petites et moyennes entreprises, leur situation financière étant affectée par ce retard, et ceci s’ajoutant aux répercussions de la crise économique résultant de la crise du coronavirus.
Le ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration tente d’imposer le respect des délais d’exécution des EEP en les obligeant à payer leurs cotisations au profit des entreprises du secteur privé qui les traitent. Ceci en invitant les institutions étatiques à fournir un service de dépôt électronique des factures au profit de leurs fournisseurs. Le ministère s’appuyant en cela sur les directives royales contenues dans la lettre du 20 août 2018, qui appellent les administrations publiques et les groupes locaux à payer les dettes et arriérés qu’ils doivent aux entreprises. Le retard des délais d’exécution par les institutions étatiques aggrave la situation de la trésorerie des entreprises privées. C’est ce qui les fait mettre en faillite. Plus les durées sont longues, et plus la situation s’aggrave à la lumière de la crise surtout en cette période de crise sanitaire.
