
Une solution d’avenir ? L’Institut de technologie de Californie a envoyé dans l’espace un démonstrateur qui testera différents éléments essentiels au fonctionnement d’une centrale solaire en orbite.
Ce fut longtemps un rêve qui a inspiré Américains, Japonais, Chinois, et plus récemment, les Européens ont opté pour cette voie.
La mise en orbiteorbite a commencé à bord du vol Falcon 9 Transporter-6 de SpaceXSpaceX, qui a décollé de Cap Canaveral le 3 janvier dernier. Le démonstrateurdémonstrateur du California Institute of Technology (Caltech) voyage à bord d’une plateforme satellite orbitale commerciale nommée Vigoride, fournie par le constructeur Momentus, qui en assure également l’opération.
Le démonstrateur SSPP – Space Solar Power Project – est un projet né en 2011 au sein du Caltech. Déjà testé sur Terre, il reste des étapes à franchir pour tester la nouvelle architecture proposée par l’institut.
Démonstration de technologie d’énergie solaire spatiale en orbite. © Caltech
« Ce prototype est un pas en avant »
« Qu’importe ce qu’il va se passer, ce prototype est un pas en avant. » C’est ainsi que le professeur Ali Hajimiri, codirecteur du projet, définit ce test de faisabilité. En effet, il y a plusieurs aspects à tester avant d’espérer une vraie centrale solairecentrale solaire orbitale. Pesant près de 50 kilos, la charge utile est subdivisée en trois sous-parties, auxquelles s’ajoute un boîtier électronique faisant interface avec la plateforme :
- Dolce testera l’architecture et le système de déploiement ;
- Alba contrôlera 32 différents types de cellules photovoltaïquescellules photovoltaïques afin de déterminer celle qui sera la plus efficace en dépit des conditions du milieu spatial ;
- Maple, matrice de 32 émetteurs micro-onde très légers, vérifiera la capacité de canaliser vers la Terre le signal transportant l’énergie solaire reçue.
Le déploiement de l’architecture Dolce sera suivi par des caméras installées au bout de mâts. Maple reste un test essentiel car, une fois emmagasinée par la centrale, l’énergie électrique devra être envoyée sous forme de signal micro-onde vers un récepteur sur Terre. Le problème est qu’une onde se propage dans toutes les directions, comme les vaguesvagues générées par la chute d’un caillou dans l’eau. C’est le cas avec un seul émetteur mais, avec plusieurs, les interférences des différentes vagues permettent de focaliser le gros de l’énergie du signal émis dans une direction donnée. Maple est un réseau de 32 émetteurs.
Comment fonctionne le transfert de puissance sans fil ? © Caltech