
Malgré une baisse dimanche du nombre de cas au Québec, la situation demeure problématique étant donné la hausse fulgurante de travailleurs de la santé atteints de la COVID.
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« C’est très compliqué dans les urgences du Québec. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas beaucoup de personnes qui se présentent aux urgences que c’est compliqué, c’est parce qu’on a beaucoup de monde qui est infecté à la COVID dans le personnel infirmier et médical », explique le Dr Simon-Pierre Landry, médecin à l’urgence de l’Hôpital de Sainte-Agathe.
Dimanche, 1332 cas de moins que samedi ont été enregistrés dans la province, totalisant 7874 nouveaux cas. Du côté des hospitalisations, le Québec en a compté 31 de moins que la veille, soit 427 personnes hospitalisées.
Mais la situation est critique chez les travailleurs de la santé du territoire. Et la situation ne fait que commencer, estime Dr Landry. « Chaque jour, il va y avoir une augmentation de médecins et d’infirmières qui devront être retirés du travail », poursuit-il.
Il donne comme exemple son département, où près de 20 % des médecins sont en isolement.
« J’ai l’impression qu’au Québec on va être dans la même situation puisqu’on a une pénurie de personnel, qui est pire qu’aux États-Unis. Il va y avoir des décisions qui vont être prises au cours des prochains jours ».
Il précise que la période d’isolement est actuellement de 10 jours, mais que plusieurs endroits dans le monde ont décidé de réduire cette période pour permettre aux travailleurs de la santé de retourner travailler plus rapidement.
La meilleure manière de combattre cette problématique, selon lui, est d’accélérer la troisième dose du vaccin contre la COVID aux travailleurs de la santé.
Centres hospitaliers
Face à la cette montée des cas chez le personnel de la santé, deux grands centres hospitaliers de Montréal ont restreint les visites aux patients, dimanche.
Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal a restreint les visites « afin d’assurer leur sécurité ainsi que celle de ses employés ».
De son côté, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a, pour sa part, décidé de restreindre les visites dans les unités des soins intensifs et des soins critiques de ses établissements.
« Cette décision difficile a été prise afin d’assurer la sécurité de nos patients les plus vulnérables », a précisé le CUSM.
– Avec la collaboration de l’Agence QMI