
Vivre aux Etats-Unis me prive de voir les matchs de football – ce jeu que les Américains appellent soccer et dont ils pensent que c’est un sport de moindre importance pratiqué par la gent féminine. En Europe, en Afrique, en Amérique latine, le ballon rond est roi et les noms de Pelé, de Platini ou de Zidane sont des légendes. En Amérique du Nord, seuls les accros sont au courant de ce que ces génies ont apporté dans l’histoire du sport collectif. Certains ignorent qu’une Coupe du Monde de Football eut lieu pour la première fois dans leur pays en 1994. L’équipe américaine était arrivée en huitièmes de finale. Cela aurait suffi à médiatiser ce sport chez l’Oncle Sam. Le public était au rendez-vous. La fréquentation avait atteint un nombre historique avec une moyenne de 68 991 spectateurs par match. Mais le football n’est, hélas, toujours pas sur un pied d’é