
Le ministre de l’Économie a réitéré sa volonté de soutien «total» aux secteurs en difficulté.
Le début de 2021 s’annonce encore difficile pour l’économie française, a prévenu jeudi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, qui assure vouloir mener de front soutien «total» aux secteurs encore très touchés par la crise et relance économique.
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«Le plus difficile est devant nous, il va falloir faire preuve d’une force de caractère considérable», a affirmé le ministre lors d’un échange en visioconférence avec le groupe de réflexion Institut Montaigne.
«Nous avons devant nous un virus qui persiste, (…) nous aurons plus de faillites en 2021 qu’en 2020 (…), nous avons une transition sur l’emploi qui va se solder par des destructions d’emplois pendant un certain temps et qui vont être difficiles à amortir, et puis nous avons des incertitudes politiques», a-t-il détaillé.
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Pour que l’économie française réussisse à «dépasser ces difficultés», et alors que le gouvernement table sur une croissance de 6% cette année, il a d’abord réitéré sa volonté de soutien «total» aux secteurs en difficulté.
L’hôtellerie-restauration, l’évènementiel, la culture ou le sport, «nous ne les laisserons pas tomber, nous mettrons l’argent nécessaire», a insisté Bruno Le Maire, alors qu’une réouverture le 20 janvier des restaurants et cafés s’éloigne de plus en plus.
Hausse des aides
Le gouvernement travaille d’ailleurs à augmenter les aides versées aux entreprises pour répondre aux besoins des chaînes de restaurants ou d’hôtels pour qui les sommes allouées actuellement sont insuffisantes, a-t-il confirmé.
Les hôteliers et restaurateurs demandent à pouvoir percevoir jusqu’à 3 millions d’euros, à l’image de ce que l’Allemagne verse à ses entreprises pour le paiement de leurs charges fixes. La discussion a lieu avec Bruxelles, qui doit valider un tel dispositif.
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Le ministre souhaite aussi que les banques généralisent le report d’un an du début du remboursement des Prêts garantis par l’État (PGE) accordés aux entreprises, alors que l’échéance se rapproche avec de premiers remboursements dus en principe au printemps.
Par ailleurs Bruno Le Maire s’est redit ouvert à davantage de soutien aux plus modestes, pourquoi pas par la création d’un chèque alimentaire.
À côté de ces soutiens, le ministre entend poursuivre le déploiement du plan de relance pour les secteurs plus dynamiques. «La relance a commencé fin 2020, nous l’accélèrerons en 2021», a-t-il assuré, citant le succès de plusieurs appels à projets lancés ces derniers mois.