
». En quête de réponses quant aux adaptations possibles de la loi du 5 août 2021 en Guyane, Mylene Mathieu, présidente de l’URPS des infirmiers libéraux, était accompagnée d’une vingtaine de professionnels pour interpeller le préfet au cours de la CIC du 26 août.
Ce lundi 30 août, au premier jour de la grève générale annoncée la semaine dernière, les mobilisations des réfractaires se sont voulues volontairement affichées, ou sommairement signifiées. Devant l’Agence Régionale de Santé, des membres du collectif PLPG (Panga Lasanté Pèp Gwiyanè a), le secrétaire général de l’UTG ou encore Mylene Mathieu ont fait le choix de la bravade, en bloquant simplement à l’aide de chaises et de tables l’avenue des Flamboyants, empêchant le passage des véhicules. Symbolique de la gestion de la crise sanitaire, l’ARS était partiellement bloquée ce lundi.
“Il faut que ça reste un choix personnel”
Le secteur médico-social est aussi concerné par l’obligation vaccinale. Preuve en est, des pancartes déployés aux abords des différents EHPAD, Instituts médico-éducatifs ou cliniques attestent du désarroi et de l’inquiétude d’un pan entier des professionnels de la santé. Des aides-soignants, personnels éducatifs ou encore des auxiliaires de vie ont pris part au mouvement de grève générale, notamment à l’EHPAD l’Ebène, à l’IME Yepi Kaz Apajh de Remire-Montjoly ou encore à la Clinique Véronique, à Cayenne.
« On ne comprend pas pourquoi, après 18 mois de bons et loyaux services, on nous demande des tests PCR toutes les 72h pour travailler. » résumait ce lundi après-midi Jean-Marc Nemouthe, secrétaire général de l’union locale de Cayenne à l’UTG. Une première étape, car dès le 15 septembre l’ensemble des soignants concernés par l’obligation vaccinale devront justifiés de l’administration d’une dose de vaccin, au moins, sous peine de suspension.
« Ils peuvent nous proposer les reports qu’ils veulent, ce n’est pas ce qu’on demande, on demande d’enlever ça. Il faut que ça reste un choix personnel. » poursuit Jean-Marc Nemouthe, qui est également soignant au sein de l’association « l’Ebène ». Du côté de l’EHPAD Saint-Paul, une petite dizaine d’aide-soignant(e)s a fait connaître son refus de l’obligation vaccinale ce lundi. A travers des pancartes d’abord, puis en plaçant les directeurs et responsables de l’association gestionnaire face à un imbroglio. « Il n’y a aucune solidarité, que ce soit de la part de l’AGAPA [pour Association Guyanaise d’Aide aux Personnes Âgées] ou de la direction. » a confié à France-Guyane une des aides-soignantes de l’EHPAD. Sur place, dans un service qui concentre une quinzaine d’aides-soignants, le préavis de grève présenté il y a cinq jours à l’équipe dirigeante n’a fait l’objet d’aucune réaction.
Le live Facebook de France-Guyane :
« Quand ils ont vacciné les personnes âgées à l’ATG, les autres n’ont pas voulues. Moins de 50% des autres résidents ne sont pas vaccinés poursuit Jean-Marc Nemouthe, avant de conclure : depuis la vaccination, il y a quatre morts suspects dans les résidences, mais ça on ne l’entend pas. » Les grévistes ont annoncé un “durcissement” du mouvement dans les prochains jours.