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Le hip hop a le vent en poupe en ce moment. Une exposition est consacrée à cette danse urbaine à la Philharmonie de Paris et un beau livre vient de paraître : « Danser hip hop », aux Nouvelles éditions Scala, signé Rosita Boisseau et illustré des photos de Laurent Philippe.
En argot américain, hip, c’est être dans le coup. Et hop, c’est bondir, et peut-être s’en sortir, comme l’explique Rosita Boisseau dans son ouvrage très complet sur cette danse issue des quartiers pauvres de New York. « L’esprit hip hop, pour moi, c’est très positif et aussi assez joyeux. En fait, c’est cette force de trouver, en s’enracinant dans la dureté, une sorte d’expansion, de danse geyser. »
Le hip hop, né dans les années 1970 aux États-Unis, débarque dix ans plus tard en France. « Évidemment, les jeunes danseurs des débuts dans les années 1985 et 1990 copient et imitent – c’est vraiment l’art de l’imitation -, mais pour aller plus loin. Après, ils se réapproprient tout cela, par rapport à leurs origines et à leurs cultures. Tout de suite, ils le poussent plus loin, ils le cisèlent autrement. Et, surtout, et c’est l’exception culturelle de la France, le hip hop entre dans les théâtres, devient aussi un hip hop scénique, et ça n’existe pas aux États-Unis. »
Et après les hommes, les femmes se taillent à leur tour une place sur le devant de la scène et participent aussi aux battles où concourent les interprètes. Rosita Boisseau décrit avec brio l’histoire de cette danse urbaine, ses grands noms et leurs combats pour affirmer leur passion.

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► Danser hip hop, de Rosita Boisseau et Laurent Philippe, 144 pages et 125 illustrations, Nouvelles éditions Scala, 29 euros.