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« Danse avec la louve », sur Téva : portrait de Marion Motin, chorégraphe dans le mouvement

La chorégraphe Marion Motin dans l’émission « Magistral.e ».

TÉVA – VENDREDI 10 DÉCEMBRE À 23 H 45 – DOCUMENTAIRE

La danseuse et chorégraphe Marion Motin fait parler d’elle. Parallèlement à la programmation de son nouveau spectacle Le Grand Sot, du 15 au 17 décembre, à la Grande Halle de la Villette, à Paris, deux films sur son parcours multi-étoilé sortent coup sur coup sur les chaînes. Dans la collection de master class de Canal +, un numéro de « Magistral.e » lui est consacré tandis que Téva lui consacre un documentaire, Danse avec la louve, réalisé par Anne Cutaia. Entre les deux, la personnalité fonceuse et déterminée de cette artiste rayonne de mille éclats multicolores.

Repérée notamment pour sa collaboration avec Stromae et Christine and The Queens, Marion Motin souligne dans « Magistral.e » ce qui fait la substance de son métier. « Chorégraphier, c’est raconter des histoires, les mettre en corps, en scène et traduire des émotions dans une suite de mouvements qui donne lieu à une partition », énonce-t-elle en introduction de l’émission réalisée par Gabriel Dugué. Précise, suggestive, elle s’empare de l’espace, de l’attention sans rien forcer, par simple conviction. Qu’elle signe des spectacles, participe à des comédies musicales comme Résiste (2015), de France Gall, ou des shows dont le Fashion Freak Show (2018), de Jean Paul Gaultier, elle revendique de danser « jusqu’au bout des ongles et avec toutes les cellules de [son] corps pour être dans le mouvement et non pas le faire ».

Construit autour d’une série de chapitres comme « Vocation » ou « Incarnation », cet entretien offre un portrait en creux de la chorégraphe. « La danse a toujours été là, se souvient-elle. Il y a le besoin de s’exprimer par le corps, dans la violence, dans la douceur, les câlins, la baston. J’ai toujours été très physique. » Passée par différents apprentissages, dont celui de la danse classique – « qui ne me correspondait pas », dit-elle , du contemporain – « qui ne me correspondait pas non plus » –, elle trouve une voie dans le hip-hop, qu’elle pratique dans des cours de quartier et dans la rue.

« 50 % d’intuition et 50 % de travail »

Marion Motin évoque les personnalités qui ont musclé sa trajectoire. Qui lui donneront ce « mélange de puissance et de douceur, une attitude quasi animale qui lui vaut le surnom de louve », souligne le documentaire de Téva. Du chorégraphe contemporain Angelin Preljocaj, dont elle a interprété Royaume-Uni (2012), elle a conservé le côté laboratoire dans le processus de travail. De Madonna « la bosseuse », avec laquelle elle danse sur la tournée mondiale MDNA, en 2012, elle a appris que, dans un spectacle, chaque corps de métier est important. Sans définir son style, elle évoque l’ancrage de ses créations entre « 50 % d’intuition et 50 % de travail ».

A une semaine de la présentation du Grand Sot, « une compétition qui tourne mal », Marion Motin livre quelques clés sur cet opus. « Ce sont d’abord des images de surfeurs, de mer, des enfants dans l’eau et beaucoup de piscines, décrit-elle. J’étais aussi énervée par plein de choses dans la société, par rapport au leadership, à la chefferie. » Celle qui « recherche l’humain d’abord et avant tout dans la danse » met aussi en avant le pouvoir des « erreurs, des accidents et des échecs pour aller plus loin ».

Danse avec la louve, documentaire d’Anne Cutaia sur Marion Motin (Fr., 2020, 52 min).

Magistral.e, émission avec Marion Motin, réalisée par Gabriel Dugué (Fr., 2021, 37 min) Disponible en replay sur MyCanal.

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