
Le rapport s’intitule « Sociétés pharmaceutiques à travers l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine : exigences techniques et normes de qualité pour la fabrication de vaccins à ARNm ». Il a été rédigé par Achal Prabhala, coordinateur du projet tricontinental AccessIBSA pour l’accès aux médicaments et aux vaccins vitaux dans les pays en développement, et Alain Alsalhani, expert en vaccins de l’ONG Médecins sans frontières (MSF).
Dans une interview accordée à l’ONG Human Rights Watch (HRW), Achal Prabhala apporte un éclairage sur le potentiel de fabrication de vaccins à ARNm pour lutter contre le Covid-19 dans les pays en développement. Selon lui, de nombreux fabricants dans le monde pourraient fabriquer les vaccins à ARNm, ces derniers étant les plus simples à produire parmi les technologies vaccinales utilisées aujourd’hui.
Au Maroc, « Sothema est un excellent exemple du potentiel de fabrication de vaccins à ARNm qui existe dans des entreprises qui n’ont jamais fabriqué de vaccins ou de produits biologiques auparavant », affirme Achal Prabhala.
« Ils ont l’espace, la capacité et l’ambition de fabriquer des vaccins à ARNm. Ils ont également de multiples certifications de qualité de leurs installations, y compris de l’Union européenne. Ils effectuent actuellement des travaux de remplissage et de finition pour les vaccins Sinopharm, et sont impatients de se développer dans le segment de l’ARNm », ajoute Achal Prabhala.
« La société [Sothema, ndlr] a été fondée il y a quarante-cinq ans et réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 177 millions de dollars US. Elle a traditionnellement fabriqué ce que nous appelons de petites molécules, ou des produits basés sur la chimie », poursuit-il.
Plus d’une centaine d’entreprises compétentes à travers le monde ont ainsi été identifiées et listées par les deux auteurs, notamment au Maroc, en Égypte, en Tunisie, au Sénégal, en Afrique du Sud, en Inde, en Chine, en Corée du Sud, au Vietnam, en Malaisie, au Bangladesh, au Chili, en Argentine et au Brésil.
Pour figurer sur la liste, l’usine qui a fabriqué le médicament doit être certifiée pour répondre aux exigences de qualité de référence demandées par l’Union européenne, les États-Unis et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).