Malgré plusieurs épidémies qui sévissent en France et inquiètent le personnel de santé, l’exécutif n’entend pas rendre le masque gratuit, selon « Le Parisien ».
Par Le Point.fr

© Mathieu Pattier / Ouest France / MAXPPP / PHOTOPQR/OUEST FRANCE/MAXPPP
Publié le
Temps de lecture : 2 min
Face à la triple épidémie Covid-grippe-bronchiolite, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) a recommandé d’ « amplifier le plus rapidement possible » les gestes barrières. Si le comité a observé le « très faible niveau du port du masque dans les transports en commun et autres lieux clos », le gouvernement ne semble pas pour autant enclin à rendre le masque gratuit et souhaite privilégier les dispositifs permettant aux personnes fragiles d’en profiter, selon Le Parisien.
Alors que le comité a préconisé de « renforcer l’accessibilité/la mise à disposition à titre gratuit des masques dans tous les lieux où ils sont nécessaires », au-delà des immunodéprimés sévères en demandant au ministre de la Santé « d’étendre cette gratuité à l’ensemble de la population », l’exécutif temporise. « Rembourser les masques serait impossible logistiquement et ne correspond pas aux besoins prioritaires de la population », assure un conseiller ministériel auprès du journal, qui préfère « concentrer nos efforts sur les malades fragiles et les publics précaires ».
Six millions de masques remboursés chaque semaine
Pour le moment, les personnes immunodéprimées peuvent recevoir des masques sans avoir à payer, sur simple prescription de leur médecin. Les cas positifs et les cas contact, identifiés comme tels par l’Assurance-maladie, peuvent également bénéficier de masques gratuits. Le gouvernement évoque « presque 6 millions de masques remboursés chaque semaine ». Ainsi environ, 500 000 lots de masques sont délivrés chaque mois en pharmacie, selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France qui assure qu’ « il n’y aurait pas de difficultés techniques ou pratiques » à élargir le dispositif à n’importe qui.
À LIRE AUSSIDemorand – La patate chaude du masque obligatoire
La situation critique de l’hôpital, la perte d’efficacité des traitements préventifs pour certains immunodéprimés, les faibles niveaux de vaccination contre le Covid et la grippe dans des populations à risque souvent identiques pourraient être des facteurs incitant l’exécutif à rendre le masque gratuit. Mais « s’il n’y a pas d’obligation (de port du masque), je ne pense que la gratuité des masques aurait un gros effet », affirme le médecin généraliste Michaël Rochoy au quotidien. Même avis pour l’épidémiologiste Antoine Flahaul. « Je ne crois pas un instant que la gratuité entraîne une augmentation massive du port du masque dans les transports publics. »