
“Qui peut penser une seule seconde qu’on aide le Liban, qu’on préserve la paix et la stabilité au Moyen-Orient si on dit : ‘On ne parle plus à l’Arabie Saoudite, le pays le plus peuplé et le plus important du Golfe.’ […] Ça ne veut pas dire qu’on est complaisant, ça ne veut pas dire qu’on oublie.”
C’est la réponse faite à Dubaï, quelques heures avant de s’envoler en Arabie Saoudite, par Emmanuel Macron, dont les propos sont repris par le Financial Times, aux critiques concernant sa rencontre à Djeddah avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane “dans le cadre d’une tournée [dans le Golfe] destinée à mettre en avant l’influence de la France dans la région”.
Comme l’explique le quotidien britannique, le président français est “le premier leader occidental à se rendre dans le royaume [saoudien] depuis l’assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi”, pour lequel celui que l’on surnomme MBS est pointé du doigt.
Avant même que le locataire de l’Élysée ne se rende dans le Golfe, plusieurs organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International et Human Rights, avaient accusé le président Macron “de tenter de ‘réhabiliter’ Mohammed ben Salmane”, rappelle The Guardian. L’Élysée s’était alors déjà défendu de vouloir “remettre en selle” le probable futur roi d’Arabie Saoudite, ajoute le journal britannique.
“Macron, le président des crises, du commerce et des médiations”, titre pour sa part le journal panarabe Al-Quds Al-Arabi dans un éditorial assez critique à l’endroit du président français.
En s’appuyant sur le poids de la France en tant que puissance internationale et européenne, Macron cherche à placer