
Elon Musk, Jeff Bezos, Richard Branson… Les ambitions galactiques, très médiatisées, des célèbres entrepreneurs milliardaires ont redonné un nouvel élan à la conquête de l’espace. Apportant ainsi un second souffle à un dynamisme porté jusqu’ici par les grandes agences nationales et supranationales, comme la NASA, aux Etats-Unis, ou l’Agence spatiale européenne.
Résultat, la banque américaine Morgan Stanley estime que l’industrie spatiale mondiale pourrait voir ses revenus actuels multipliés par trois à l’horizon 2040, ce qui lui permettrait de dépasser le seuil symbolique des 1 000 milliards de dollars (environ 890 milliards d’euros).
Ce marché attise sans surprise les convoitises de nombreuses sociétés cotées en Bourse, qu’elles interviennent dans le domaine de la fabrication de fusées et de satellites, comme Lockheed Martin, Northrop Grumman Corporation et Aerojet Rocketdyne, du tourisme spatial (Virgin Galactic) ou encore dans les technologies embarquées, par exemple la société californienne de logiciels Trimble.
Risque de dépréciation du dollar
A tel point que l’espace est désormais un compartiment à part entière au sein des marchés financiers. Des indices boursiers investis exclusivement sur ces valeurs dites « spatiales » sont même apparus récemment, à l’image du S-Network Space Index ou encore du S&P Kensho Space Index. Ce qui a permis à certaines sociétés de gestion de proposer, depuis peu, des « Exchange Traded Funds », ou ETF, répliquant quasi à l’identique la performance de ces indices.
Précisons que les ETF, encore appelés « trackers », sont des fonds indiciels que les investisseurs peuvent négocier en Bourse de la même façon qu’une action. Ils affichent des frais de gestion bien moins élevés que des fonds d’investissement traditionnels, gérés de manière active par une société de gestion.
Simples d’utilisation, ces produits financiers permettent donc d’investir à moindre coût dans l’industrie spatiale, tout en répartissant le risque sur un grand nombre de titres (plusieurs dizaines, par exemple, pour les ETF spatiaux). Néanmoins, seuls quelques ETF spécialisés sur cette thématique sont pour l’heure disponibles. Et la plupart sont cotés sur les Bourses américaines, donc libellés en dollar.
Pour les négocier, il faut par conséquent disposer d’un compte-titres permettant d’avoir accès aux marchés américains, un service proposé par la plupart des banques et courtiers en ligne. Et il est crucial d’avoir conscience du risque de change lié à l’évolution du billet vert : le capital ainsi investi est exposé à un risque de dépréciation du dollar face à l’euro.
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