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Brasseries toulousaines. Les Arcades, un décor de théâtre

l’essentiel La brasserie des Arcades est tenue par la famille Allouch depuis 36 ans. Répartie sur trois niveaux qui communiquent par un escalier théâtral, elle dégage un charme plus que certain.

Face au comptoir en plume d’acajou, il y a cet imposant escalier en marbre, très théâtral, qui vous appelle à grimper au premier étage. Et de là, au deuxième. Entrer dans la brasserie des Arcades, c’est effectuer un voyage dans le temps. Pour un peu, on s’attend à voir des acteurs de cinéma, en tenue de la Belle Epoque descendre les marches.
Alors qu’on pourrait croire à un décor figé, d’un autre temps, il n’en est rien. « Nous avons tout refait, il y a 18 ans », annonce Suzie Allouch. C’est elle qui dirige cette brasserie depuis 1986. D’abord avec son mari Marcel et depuis 22 ans, au décès de ce dernier, elle est secondée par ses fils Stephen et Emmanuel. « J’ai des enfants très appréciés par la clientèle, ils sont très respectueux », se félicite Suzie Allouch. Elle a raison. Ses deux garçons ont toujours un mot gentil, une attention particulière pour qui pousse l’immense porte des Arcades.
Lorsque la famille Allouch reprend la brasserie, elle décide de la rebaptiser « Les Arcades ». « Avant, elle s’appelait le Borios, du nom de ceux qui tenaient cette affaire », précise la gérante.
Fin des années 70, Marcel et Suzie Allouch quittent Paris, où ils travaillaient dans le meuble, pour se lancer dans la restauration à Toulouse. Ils ouvrent alors un salon de thé, rue de Rémusat, qui s’appellera tout simplement « Le Rémusat. Par principe, on donne à nos affaires, leurs situations géographiques. On a appris le métier là, pendant 6 ans. Ensuite, nous avons eu l’opportunité d’acheter cette affaire, place du Capitole, et nous avons continué ici », poursuit Suzie Allouch.
En 2002-2003, les propriétaires des Arcades se lancent donc dans de grands travaux de rénovation, sous la houlette de l’architecte Moussé. C’est à ce moment-là, que l’escalier en marbre d’Espagne sera créé. « C’est un aspirateur. Dès que les gens rentrent, ils ont envie de le prendre », reconnaît à son tour Suzie Allouch.
La brasserie compte trois niveaux, un rez-de-chaussée avec une petite capacité d’accueil, un entresol plus intime où l’on peut aussi déjeuner puis une grande salle à l’ambiance feutrée, sollicitée par les familles ou pour les repas d’affaires.
Un lustre monumental sert de liaison entre le rez-de-chaussée et l’entresol, et grâce à son ouverture, communique la vie de la brasserie dans les étages. Avec ses épais rideaux en velours ; ses chaises en tissu dans les tons de bordeaux, violet ;  ses grands miroirs cerclés de doré ;  son parquet noisette, les Arcades affichent un charme désuet. « C’est la force de cet architecte qui a su donner un aspect existant tout en faisant du neuf », se réjouit madame Allouch.
Ici, on ne saurait jouir de meilleur emplacement, puisque les fenêtres de tous  les étages s’ouvrent sur la place du Capitole où les Arcades disposent d’une terrasse de 180 places (et 260 à l’intérieur).
Fidèle au poste depuis 36 ans, Suzie Allouch se sent bien dans son affaire. « Nous avons su conserver l’ambiance familiale », dit-elle. Ouverte de 7 heures du matin à minuit, la brasserie voit défiler aussi bien les étudiants, que les hommes d’affaires ou le public des spectacles, en fin de soirée. Les repas sont toujours servis sur une nappe blanche. On peut y savourer un cassoulet, du canard ou encore du foie gras tous les jours. « Les produits régionaux figurent toujours à la carte car nous sommes sur une place incontournable, tout comme les plats du moment », note la patronne. Mais aussi d’incroyables pâtisseries maison ; royal au chocolat, banoffee…
Fermées pendant 6 mois à cause du covid, du jamais vu, les Arcades ont rouvert pour le grand bonheur de ses clients. « À partir de là, on a eu un mélange de générations », conclut Suzie Allouch.

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