
Le titre olympique des volleyeurs français à Tokyo, conjugué à l’arrivée de Julien Le Tous, nouveau président aux commandes du club, a redonné un certain allant à l’Anglet Olympique Volleyball
Depuis qu’il a repris en main la présidence de l’Anglet Olympique Volleyball en octobre 2020, Julien Le Tous a « relancé une dynamique. J’ai vraiment envie de retrouver un esprit club, indique-t-il. Les gens sont très séparés, dans la consommation. Ils prennent le sport et s’en vont vite. » Il faut dire qu’avec la mer et la montagne à proximité, « on possède un spot multi-activités », précise le dirigeant.
Pour remettre un peu de liant dans sa structure, le nouveau gestionnaire s’évertue à créer des événements. Lors d’Halloween, il a lancé un tournoi nocturne. Pour fêter la fin d’année 2021 et « se retrouver », il a organisé un match amical entre ses formations féminines de Régionale et Pré-nationale.
Peu de clubs proches
L’équipe fanion, qui se retrouvait en délicatesse en Nationale 3, a été reléguée à l’étage inférieur par le président. En concédant de nombreux revers (3 sets à 0), « les filles ne prenaient pas de plaisir. Depuis, on a retrouvé un vrai groupe ». Suite à cette décision, l’AOVB, première de sa poule, a été suspendue de toute montée pendant un an. Toutefois, « si des clubs peuvent ne pas se présenter en N3, ils pourraient nous proposer de monter. »
En N3, les déplacements peuvent aller jusque dans l’Hérault, au Cap d’Agde. « Le retour pique un peu, sourit-il. Le Pays basque n’est pas la terre promise du volley, c’est pour cette raison que les clubs sont si loin. » Puisqu’il faut remonter jusque dans les agglomérations paloise et bordelaise pour retrouver du haut niveau, les présidents de l’AOVB et de Bayonne VB ont uni leurs forces pour redynamiser le volley local. S’ils ont lancé une équipe commune des plus de 35 ans, pas de fusion en vue. Bien au contraire. «On aimerait que plusieurs clubs se créent aux alentours afin d’éviter tous ces déplacements. »
Une médaille d’or impactante
Redescendu à 80 licenciés, le club compte désormais 200 membres. Le titre olympique de l’équipe de France masculine n’est pas étranger à cette dynamique. Cette performance a eu « un impact phénoménal, souligne le président. On ne s’attendait pas à un tel tsunami d’inscriptions chez les jeunes. Ça m’a fait mal au cœur d’en refuser mais nos infrastructures ne sont pas adaptées. »
Si le volley basque « est très féminin », à Anglet, « filles et garçons commencent à bien se mélanger. » De quoi tendre vers une certaine homogénéité. Pour le moment, seules les féminines possèdent deux équipes contre une pour les masculins, leaders de Régionale. À l’avenir, Julien Le Tous espère que ses formations pourront viser plus haut tout en inscrivant un maximum d’équipes en Coupe de France jeunes (dont l’effectif est passé de 40 à 110) afin de représenter Anglet au plan national.
« Un sport complet »
« On prend vraiment plaisir à pratiquer ce sport parce qu’il peut se jouer aussi bien en hiver qu’en été. On a de beaux terrains de beach. C’est une autre discipline en salle, indique Julien Le Tous. On a été un peu trop négatif avec ce sport dans les cours de collège ou au lycée, parce qu’il fait vite mal au bras, mais il reste complet et agréable. »