
2021 a vu décoller le tourisme spatial. Le 11 juillet, le Britannique Richard Branson a été le premier milliardaire de l’année à atteindre l’espace et à expérimenter l’apesanteur pendant quelques minutes.
Neuf jours plus tard, l’Américain Jeff Bezos se rendait 20 km plus loin à bord de sa capsule spatiale Blue Origin. Le 12 octobre, celle-ci réussissait un deuxième vol habité.
Une nouvelle ère de voyages orbitaux pour privilégiés s’ouvre selon le Directeur général de l’Agence spatiale européenne, Josef Aschbacher.
“C’est le début d’une ère totalement nouvelle,” estime-t-il. “Je m’attends à ce que dans sept ou huit ans, il y ait plus de touristes qui décollent vers l’espace que d’astronautes au sens classique du terme,” indique-t-il.
Thomas Pesquet suscite des vocations
Pendant ce temps, les professionnels étaient eux au travail à bord de l’ISS, une Station spatiale internationale devenue vieillissante.
Durant six mois, l’astronaute de l’ESA Thomas Pesquet a mené des centaines d’expériences et échangé avec ses très nombreux fans sur les réseaux sociaux.
En novembre, son remplaçant aux commandes de l’ISS, l’astronaute de l’ESA Matthias Maurer a de son côté, été confronté à une alerte liée à des débris spatiaux après un tir de missile de la Russie sur l’un de ses anciens satellites.
Malgré les risques, le métier d’astronaute fait toujours rêver : l’ESA a enregistré 22.000 candidatures pour les six postes qu’elle propose. “Je suis très heureux de cet immense retour,” confie Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA, “parce que cela montre que l’espace est cool pour les jeunes et qu’ils rêvent de devenir astronautes : c’est fantastique !”
Missions émiratie et chinoise
L’ambition, c’est que les futurs astronautes foulent un jour, le sol de Mars. Mais pour l’instant, les Terriens se sont contentés cette année d’y envoyer de nombreux rovers et satellites.
Exemple : en février, la sonde Hope a été mise en orbite autour de la planète rouge dans le cadre de la première mission interplanétaire des Émirats arabes unis. Elle est destinée à l’étude de l’atmosphère martienne.
Cet été, la Chine a elle aussi revendiqué une première spatiale : son rover Zhurong a entamé son exploration sur Mars après s’être posé à l’aide d’une plateforme d’atterrissage et a atteint ses objectifs scientifiques.
Quant au rover Perseverance de la NASA, il a non seulement atterri sans encombre en février, mais il a également piloté un petit hélicoptère sur Mars en quête d’échantillons de sol qui seront un jour ramenés sur Terre.
Une planète Terre fragile
En 2021, l’espace nous a aussi offert une nouvelle perception de la Terre : grâce à ses technologies comme les images satellites, nous n’avons jamais été aussi conscients de la fragilité de notre planète face au changement climatique.